Vaudou et sécurité routière au Bénin

Bien loin des clichés véhiculés par le cinéma hollywoodien depuis les années trente, le vaudou, religion pratiquée par des millions de personnes de part le monde, trouve ses racines au Bénin. Ce petit pays d’Afrique de l’Ouest, tout en longueur, semble avoir voulu se glisser entre ses voisins (Togo et Nigeria). Il tire son nom du « Royaume du Bénin », un empire puissant qui contrôlait la région du XIIIe au XVIIIe siècle. Nommé Dahomey pendant la colonisation, il prit le nom de « République du Bénin » en 1975, quinze ans après son indépendance.

Bénin

Le culte des anciens
Les agglomérations principales mises à part, le Bénin est resté très traditionnel. Le vaudou, pratiqué par la moitié des 6,5 millions d’habitants, y est une religion officielle au même titre que les cultes catholique et musulman. Ils s’agit peut-être même de l’une des dernières religions préhistoriques. Elle associe le respect des anciens, la magie blanche et un très vaste panthéon. Il n’est pas rare de se trouver nez à nez à un carrefour avec un fétiche traditionnel entouré des restes des libations offertes (bouteilles de gin vides, poulets égorgés suspendus par les pattes). Donc si d’aventure vous tombez en panne sur la piste et que, ô miracle, la courroie de distribution dont vous avez un besoin si urgent se trouve à portée de main, posée négligemment sur un tas de pièces détachées usagées, NE VOUS SERVEZ PAS! Il pourrait s’agir de la représentation d’Ogun. Dieu du fer, il protège des accidents de la route. Offrez lui donc plutôt une ou deux pièces de rechanges.

Zémidjan ! 
Economiquement l’un des pays les plus stables de la côte, notamment grâce à la production de coton, le Bénin est recouvert d’un réseau de routes en raisonnablement bon état. Si bon nombre d’entre elles sont pavées, l’ocre fascinant des pistes en font des pièges très efficaces pendant la saison des pluies… On peut évidemment louer une voiture ou prendre le taxi (très bon marché), mais il existe un moyen de transport beaucoup plus original, le « zémidjan », ou « zém » pour les habitués. Une moto de petite cylindrée, souvent un simple scooter plus vieux que son propriétaire, vous transporte pour trois fois rien. Vous donnez le quartier où vous voulez vous rendre : arrivé à destination, criez « zémidjan ! » (« Arrête-moi ici », en Fon, idiome local). Le casque n’est pas fourni? On vous avait dit de faire une offrande…

Bénin, voyage au Bénin

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