Quand on parle des Balkans, on pense souvent à une région de petits pays instables, montagneux, blancs de neige la moitié de l’année. Les clichés ont la vie dure…Bien que continental, le climat bulgare est tempéré par sa latitude. La capitale, Sofia, est au niveau de Perpignan. Il fait rarement moins de zéro en plaine, et les plages sablonneuses de la mer Noire permettent de profiter des étés, chauds et secs. L’économie, quant à elle, bénéficie depuis quelques années des mannes d’un tourisme facilité par la stabilité qui fait défaut à certaines de ses voisine (Serbie et Macédoine par exemple).
La bibliothèque de Rila
Dominée par les Ottomans de la fin du XIVe siècle à 1878, la Bulgarie doit en partie son sentiment d’identité nationale au manuscrit du moine orthodoxe Paisij, Histoire des Slaves bulgares, écrit en 1762. La religion semble d’ailleurs avoir été le vecteur de l’identité nationale. L’art des icônes remonte au XIIe siècle. Malgré une occupation ottomane de cinq siècles, il est toujours présent à travers les très nombreux monastères du pays. Le plus célèbre d’entre eux ? Rila, bâti au XIVe siècle sur un site qu’occupaient des moines depuis le Xe siècle. Il allait devenir bien plus qu’un centre simple centre religieux, la fierté même du peuple bulgare, le centre de sa mémoire culturelle. Une bibliothèque de 130 manuscrits témoigne du riche passé de l’ancienne Thrace. Détruit partiellement par un incendie au XIXe siècle, le cloître devra être reconstruit mais demeure le plus grand monument Renaissance du pays.
Le pays des roses
La faune est très riche. Peu inquiétés, ours et loups fréquentent encore les larges forêts qui coupent les montagnes du Sud-Ouest, (curieusement, la masse des touristes leur préfère les plages de l’Est) mais l’une des principales richesses de la Bulgarie sont ses roses. On prétend traditionnellement que les soldats d’Alexandre le Grand auraient rapporté la fleur dans leurs bagages, mais on prête aujourd’hui aux Turcs la paternité de l’introduction dans le pays, autour du XVe siècle, d’une espèce tunisienne. On en tire aujourd’hui une huile de grande qualité (1400 fleurs pour un gramme de cette huile). La récolte donne lieu chaque année au » festival des roses » au cours duquel on célèbre, par des défilés, les fleurs, la beauté et la jeunesse.