Les activités humaines causent lentement mais inexorablement des dommages irréversibles à la nature de notre planète.
Au fil des années, les animaux, les plantes et les eaux qui maintiennent l’équilibre naturel sur la Terre ont souvent dû faire face à des politiques et des actions téméraires, dictées peut-être par le besoin de profits et le manque de prévoyance.
La déforestation, dans ce paysage peu rassurant, est l’un des problèmes majeurs auquel nous devons nécessairement faire face. Le patrimoine vert endommagé est considérable, mais avec les efforts nécessaires, il peut être récupéré, du moins en partie.
Un exemple vertueux, qui vise à intervenir de manière simple et directe pour créer de nouvelles plantes et de nouvelles formes de vie, est celui qui a attiré l’attention de la Thaïlande.
Ce pays de l’Asie du Sud-Est, avec plus de 6 millions de kilomètres carrés de forêts, est considéré comme l’un des poumons verts de la planète. Le problème est que, comparé au passé, en raison de l’abattage d’arbres, qui a libéré de l’espace pour la culture du caoutchouc et de l’huile de palme, une dizaine de kilomètres carrés ont été perdus.
Comment intervenir alors? Une méthode a été « empruntée » à l’idée du maître japonais Masanobu Fukuoka, père de l’agriculture naturelle.
Dans l’intention fondamentale de respecter la nature, de gros avions militaires volent en Thaïlande depuis environ quatre ans, « bombardant » des zones vertes déboisées avec des graines d’arbres.
Le premier de ces « attentats » a eu lieu dans la région de Phitsanulok, qui a été survolée et frappée par des graines pour environ 800 hectares de forêt. L’objectif est d’évaluer la situation au début de 2020 lorsque, selon les estimations, des résultats concrets devraient déjà être visibles.
En attendant, cette technique de reboisement originale et efficace continue à être mise en œuvre. Les « bombes à semences » sont spécialement conçues pour pouvoir pénétrer dans le sol et, espérons-le, pousser comme des arbres.
Spécifiquement, les graines des plantes locales sont mélangées avec de l’argile, de la terre et du compost et sont « emballées » juste pour être autonomes dans leur croissance. Les dernières années de reboisement ont montré que cette technique (plus simple et moins chère que le reboisement traditionnel) peut être utilisée avec succès pour environ 70% des graines lancées par avion.
Après des années d’exploitation intensive des ressources et des sols de la planète, une telle idée semble donc représenter un moyen approprié de restituer à la nature ce que nous en avons tiré.