A quoi pense t on immédiatement lorsque l’on évoque le Mali ? A un pays d’Afrique de l’ouest ou les hommes et les femmes sont beaux, fiers. Au fameux pays Dogon, au chanteur Ali Farka Touré, au français parlé partout, à la monnaie le Franc CFA, vieil héritage d’un pas si lointain passé colonial. On peut allonger la liste de ces belles images. Et surtout insister sur le fait que la découverte du Mali est une rencontre, celle avec un peuple descendant des plus grands empires africains, où l’hospitalité a encore une signification, la solidarité intégrée dans la vie quotidienne, et les croyances animistes fortement présentes.
Ajoutons un majestueux fleuve Niger qui irrigue les terres sud du pays et laisse les terres du nord sèches sous un climat chaud et humide uniquement à la saison des pluies. Bienvenue au Mali, terre de l’authenticité.
Quand partir au Mali
La meilleure saison est entre novembre et février. Après il fait trop chaud, jusqu’à 50°C. Il pleut entre juillet et septembre, c’est la saison des pluies, que l’on appelle l’hivernage.
Ancienne colonie Française, le Mali est indépendant depuis 1960. Sa capitale est Bamako. Les 1 300 000 habitants parlent le français, (langue officielle), ou une des dix autres langues africaines comme le Bambara que parle 80 % de la population. Ils sont à 90% islamistes, et l’animisme encore très présent (10% de la population). Le peuple malien est divisé en nombreuses ethnies. Au nord, les Touaregs, les Maures sont nomades et vivent de l’élevage. Ils se déplacent au gré des pâturages pour leur bétail. Autour de la capitale, les Bambaras représentent 10% de la population.
Le Mali est l’un des pays les plus pauvres du monde, 80% de la population vit d’agriculture et de pêche, essentiellement dans la région irriguée par le fleuve Niger, et les nomades, 10% de la population, vivent d’élevage. Son exportation principale est le coton. Géographiquement le nord et le sud sont très inégaux. La région nord est désertique, la zone saharienne couvre les 2/3 du pays. Le fleuve Niger irrigue le sud du pays, et le rend fertile. Les inondations de juillet à décembre créent une petite mer d’eau douce entre Koulikoro et Tombouctou qui devient navigable.
On circule en minibus, taxi brousse, et bateau sur cette partie du fleuve assez facilement. Coté prix, vous êtes en Afrique ! Le marchandage est une règle d’or, tout comme les bakchichs divers et variés. Prévoyez large pour votre porte monnaie même si le pays est relativement bon marché, hébergement comme restauration. Coté alimentation, vous n’échapperez pas au plat principal proche du couscous avec plus ou moins de viande en fonction du lieu, le Bachi. Le To, maïs bouilli est très répandu aussi. Dans les villages, on vous servira surement le lait caillé mil sucre, le Dégué. Frugal et nourrissant.
Le respect des traditions veut que vous soyez extrêmement bien accueillis, et devrez respecter cet honneur. Les codes comportementaux vous seront expliqués par un guide que l’on vous désignera si vous entrez dans un village sans accompagnateur local. La musique est omniprésente au Mali, et les Griots sont encore légende, de père en fils. Ce sont des musiciens poètes qui viennent chanter les traditions des lignées familiales, lors d’une fête, dans le quartier ou à domicile.
Malgré la grande pauvreté de ce pays, les maliens restent relativement heureux, leur bonheur dépendant, non des biens, mais de la qualité de leur relations sociales et de leur famille, deux biens autrement plus précieux pour eux qu’un compte en banque bien rempli. A Bamako se retrouvent toutes les ethnies du pays. Située sur le fleuve dans une cuvette, la ville est animée et recouverte d’une poussière permanente. Tout le monde est dehors, dans les cours, dans la rue, sur cette terre rougeâtre.
Rendez vous au marché. Véritable caverne d‘Ali Baba, vous trouverez toutes sortes d’étoffes calebasses, bijoux, sacs, artisanat touareg. Promenez vous dans l’ancien quartier colonial, sur le port de Kalaban Koro, allez voir le marché au bestiaux de Daral. La Maison des artisans est à visiter, à proximité de la grande mosquée. Bois, or, fer, cuir malien, tout y est. Coté Musée, le Musée National est à voir, construit en banco stabilisé dans un style soudanais.
Djenné est à la charnière entre les nomades et les sédentaires. Située au bout d’une digue de 23 km sur le bras d’un affluent du Niger. Le marché est aussi superbe, éleveurs, pêcheurs se retrouvent, ouvrez vos yeux, sentez, goutez ! La Grande Mosquée est à visiter absolument. Elle date de 1927 mais est identique à celle construite en 1280.
A Tombouctou, aux portes du désertes, faites une balade à dos de chameau pour découvrir la ville. Elle est inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1988. Ne manquez pas le jardin des sables.
Mopti est surnommée «La Venise du Mali». Faites une ballade sur le fleuve en pirogue au départ du port, apercevez la grande Mosquée de Komoguel, le marché, l’un des plus grands de la région, allez boire un verre au e Bozo bar situé au bout du port, très réputé !
Évidemment, allez visiter le Pays Dogon. Les Dogons sont cultivateurs et des forgerons. Ils sont réputés pour leur cosmogonie et leurs sculptures Leur population est estimée à 700 000 personnes. Les villages dogons ont une architecture spécifique. Implantés dans la falaise, ils ne sont accessibles que par des chemins escarpés dans les failles du plateau. Les greniers à mil sont nombreux et variés. Leurs danses sont typiques et vous pourrez assister à l’une de leurs nombreuses cérémonies moyennant hélas quelques francs CFA.
Visitez Sangha, son marché, les villages dans la falaise de Bongo et Koundou, Arrêtez vous à Bandiagara, et vous aurez un premier aperçu de cette formidable ethnie africaine. Il y a des pays qui sont comme des rencontres amoureuses : le Mali en est une.