Goa : Un avant-goût de paradis

Goa est différente du reste de l’Inde: des plages de sable infinies bordées de bosquets de palmiers se découpent sur fond de mer d’Oman turquoise

Quand on lui demande si Goa lui a plu, la touriste suisse répond sans hésitation: «C’est ainsi que j’imagine le paradis! C’est très différent de l’image que je me faisais de l’Inde.» La raison en est simple: Goa, le plus petit Etat de l’Inde, fut une colonie portugaise jusqu’en 1961. Le mélange d’influences indiennes et portugaises est unique en son genre et charme les visiteurs.

Goa

La végétation luxuriante et les plages de sable qui s’étirent sur des kilomètres en font un véritable éden pour les vacanciers. De plus, Goa passe pour l’Etat le plus riche de l’Union indienne. Son arrière-pays vallonné est fertile, car il bénéficie de beaucoup de précipitations durant la saison de la mousson.

Aujourd’hui encore, l’influence portugaise y est perceptible. Une église catholique de style portugais se dresse sur la place principale de nombreuses petites villes. D’élégantes demeures et des maisons de maître, dont certaines ont subi les outrages du temps, témoignent d’un passé pas très lointain. L’ancienne capitale de la colonie portugaise, Vehla Goa, compte même plusieurs églises, dont l’imposante cathédrale du Bon-Jésus.

Le jour où nous l’avons visitée, la communauté catholique y célébrait une fête religieuse. Des femmes vêtues de saris aux couleurs éclatantes et des hommes en tenue occidentale assistaient avec recueillement à la messe en portugais, tandis que des enfants endimanchés passaient le temps en jouant.

Ce coin de terre magique, sur la côte occidentale de l’Inde, fut découvert par les hippies dans les années soixante. On doit leur en être reconnaissants, car ils ont rendu Goa célèbre dans le monde entier, affirment les professionnels du tourisme local.

Habituée aux mœurs occidentales depuis le Moyen Age, la population de Goa a reçu à bras ouverts ces enfants-fleurs, adeptes de la non-violence et de la liberté. Et c’est avec autant d’amabilité et de sourire qu’elle accueille aujourd’hui les vacanciers.

Les rues de Margao, une ville du sud, nous plongent au cœur de l’Inde authentique: deux-roues pétaradants et klaxonnants, taxis tuk-tuk jaunes et noirs, mélange coloré d’hommes et de races, au milieu desquels les vaches sacrées déambulent sans se laisser perturber.

Au marché, les étals offrent tout ce qui peut pousser sur un sol fertile: fruits et légumes, noix de cajou, cependant que des senteurs de gingembre, de curry et de bois de santal embaument l’air.

Goa est un enchantement pour les yeux, les oreilles et le palais. Il arrive même que l’on s’arrête, bouche bée, car on ne peut s’arracher à la contemplation, notamment à la vue des merveilleuses plages avec leurs cocotiers pliant sous le vent, devant la splendeur des couleurs indiennes, mais aussi face aux vastes et superbes équipements hôteliers.

Ce petit Etat s’étirant le long de la mer d’Oman a de quoi répondre aux attentes les plus diverses. Ceux qui désirent découvrir le pays et sa population s’avanceront à l’intérieur des terres ou se lanceront sur les traces des colons d’antan. Ceux qui rêvent d’îles nonchalantes réserveront un séjour balnéaire dans l’un des nombreux hôtels ponctuant le littoral nord et sud. Ceux qui sont soucieux de leur santé et veulent remédier au stress du quotidien s’accorderont un massage ayurveda.

Quant aux plages, on a l’embarras du choix. Au nord de Panaji, la capitale, le littoral offre fun et divertissements en tous genres. La plupart des hôtels, de la classe moyenne aux établissements cinq étoiles, y sont implantés. Avec leurs ravissants bungalows de style portugais ou indiens, entourés de vastes jardins où s’épanouissent des fleurs exotiques, ce sont de véritables coins de paradis sur terre.

Le littoral sud, avec ses plages de rêve, est considéré comme plus tranquille et plus chic. Idéal pour ceux qui recherchent le repos et la détente. Construit sur la plage de Mogor, l’hôtel de luxe Leela Palace, dont l’architecture s’inspire d’un palais royal du XVe siècle, donne l’impression à ses hôtes de vivre un conte de fées indien.

Un tour au grand marché hippie à Anjuna est un must qu’aucun touriste venu à Goa ne devrait manquer, bien que les marchands ambulants aient largement pris le relais des babas cool d’antan. Vêtus du costume traditionnel haut en couleur, ils offrent de tout, à des prix très avantageux: de l’artisanat aux vêtements en passant par des tapis et des bijoux, sans oublier, bien sûr, les casquettes de base-ball portant l’inscription «I am in paradise».

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